par Danièle Courchesne

Les souvenirs du sable, texte de Marie-Andrée Arseneault, ill. Leanne Franson, éd. Bayard, 2014

Parler de la mort d’un père aimant, de la tristesse et du deuil représente un gros défi pour un écrivain. Qu’à cela ne tienne, pour sa première incursion dans l’univers de la littérature jeunesse, Marie-Andrée Arseneault a choisi de raconter cette peine en campant les évènements dans un pays qu’elle connait bien, les Iles-de-la-Madeleine. Le récit débute lors du retour aux Iles d’Alma et sa maman. Elles y habitaient avant la décès du père. Elles les ont quittées pour «s’éloigner de leur chagrin». Pendant toute la journée que dure l’histoire, on assiste à un va-et-vient constant entre le présent et les souvenirs, entre le vide actuel et le bonheur passé.

L’écriture sensible de Marie-Andrée Arseneault dégage une grande douceur malgré le propos triste du roman. On se laisse facilement bercer par le roulis de ses mots. Elle utilise une langue pleine de métaphores se référant à l’univers maritime. Elle nous fait voir et sentir ce que représente cette absence du père. Beaucoup dans la description, moins dans l’émotion comme l’était «La saison des pluies» de Mario Brassard, je dirais qu’il manque parfois de silence dans le texte. Je crois que c’est une auteure à surveiller. J’ai bien hâte de lire son prochain livre!