La cache, Tome 1 – L’Effet jus d’orange de Sandra Dussault

La cache, Tome 1 – L’Effet jus d’orange
De Sandra Dussault, éd. Québec Amérique, 2015, 344 pages
14 ans et plus

Un dernier groupe d’élèves termine son examen avant les vacances de Noël. Une explosion soudaine à l’extérieur… Une voix étrangère donne des indications par le système de communication de l’école pour évacuer la classe. Élèves et enseignants désemparés suivent les instructions jusqu’à ce qu’ils se retrouvent enfermés dans un abri souterrain censé les protéger en cas d’attaque. Les adolescents se révoltent contre cette voix qui les traite en cobayes. À partir de ce moment, tout bascule. Prison ou abri, on ne sait plus… Enseignants et directeur perdent leur autorité, des clans se forment. Émerick, utilise sa force pour rallier plusieurs jeunes autour de lui pendant qu’Ariel prend soin d’Éloi et que les autres s’arrangent comme ils le peuvent. Au fil des jours, les adolescents développent des pouvoirs étonnants : télékinésie, don de guérison, etc. Dans ce récit où s’entremêlent science-fiction et fantastique, l’auteure aborde plusieurs thématiques: entraide, loyauté, loi du plus fort, sentiment de culpabilité et même amour.

Ce roman d’aventures surprend surtout par sa forme narrative. Sandra Dussault fait éclater la narration, c’est-à-dire qu’elle y multiplie les narrateurs (il y en a neuf) et donc les points de vue pour raconter cette histoire. Des variations de style langagier ou de niveaux de langue nous aident à nous retrouver parmi ces nombreuses voix. De plus, ce mode de narration contribue au dynamisme de l’ensemble et rapproche le lecteur des différents protagonistes, ce dernier ayant l’impression de les voir de l’intérieur. Cela en fait un roman très intéressant à utiliser lors de l’étude de la narration. Les personnages sont très crédibles, on s’y attache. Chacun a ses préférés. Gédéon, l’hyperactif sans médication et Eloi, qui a certainement un quelconque trouble du langage, m’ont particulièrement plu.

Enfin, malgré quelques longueurs, La Cache demeure un roman où le lecteur est lui aussi prisonnier de sa lecture! C’est une série prometteuse!

—Danièle Courchesne

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